D'OCTOBRE A DECEMBRE 2016 – FRIEZE (LONDRES) - FIAC (PARIS) & CENTRE POMPIDOU (PARIS)

24 novembre 2016
A super
[vc_row][vc_column][vc_column_text]Alors qu'à Paris, le mois d'OCTOBRE connaît la Fiac au Grand Palais (du 20 au 23), l'incontournable Frieze Art Fair se déroule à Londres du 06 au 09.

 

Avec NOVEMBRE s'impose la date fatidique du 13 novembre 2016 : un an après les attentats, Sting chante au Bataclan pour sa réouverture. Le chanteur anglais célèbre par son hommage, les victimes des terroristes et s'entoure d'Ibrahim Maalouf (trompette), Vinnie Colauita (batterie) et Dominic Miller (guitare). Sting évoque en un français parfait : "deux tâches à concilier. D’abord se souvenir, honorer, ceux qui ont perdu la vie dans l’attaque il y a un an. Ensuite célébrer la vie et la musique que représente cette salle de spectacle historique". Une phrase de ses chansons exhorte à s'affranchir de la violence : "Nothing comes from violence and nothing ever could" ("Rien ne naît de la violence et n'en naîtra jamais"). Rien à ajouter...

 

En novembre, je suis allé voir "Moi, Daniel Blake". Les deux prix (dont la Palme d'or à Cannes) et les sept nominations reçus par ce film sont bien légitimes. Je ne pense pas, comme certains journalistes l'ont écrit, que ce film appuie sur le sentimentalisme du spectateur de manière manichéenne. En quoi l'humanisme d'un réalisateur est-il un chantage à l'émotion ? Tant d'oeuvres contemporaines ne suggèrent-elles pas suffisamment un "narcynique" (Cf. Le philosophe Dany-Robert Dufour) à la fois narcissique et cynique ? Autrement dit, un art simplement pour l’art, guidé par la provocation destructrice et nombriliste ? A contrario, Ken Loach poursuit obstinément sa défense des abandonnés d'aujourd'hui. Sous toutes ces formes, l'art ne doit-il pas également se montrer un Art pour l'Autre... Y compris pour l'oublié du système ?

 

Avec DECEMBRE, j'ai choisi de parler de l'immense artiste américain Cy Twombly, présenté du 30 novembre 2016 au 24 avril 2017, au Centre Georges Pompidou. Comment ne pas se souvenir de la magnifique exposition du même peintre en 1988, au Musée National d'art moderne ? Le commissaire d'exposition Bernard Blistène évoquait à propos de l'art de Twombly "l'expérience de l'incertitude" : "Que reste-t-il à dire d'une oeuvre qui ne cesse de se jouer du langage et préfère à l'écrit une calligraphie tremblée, à la "belle main" tout ce qui se gribouille ?" Historiquement, l'art s'étudie soit à l'aune de son indépendance expressive, soit à son niveau de virtuosité ; mais s'intéresse moins souvent au point où l'artiste renonce à cette liberté ou à cette habileté. Or la peinture de Cy Twombly se situe justement à ce degré où cesse le contrôle et néglige la crainte des choses instituées. Il m'arrive de chercher également cette liberté dans ma création ; mais quel travail oserai-je mettre en regard d'un de ceux de Cy Twombly ? Une oeuvre où le trait acquiert la force libre de la graphie dans un jeu subtil entre le fond pictural et la forme Cinq secondes d'heureux souvenir du pinceau (2002) qui laisse apparaitre son arrière-plan (le film du cinéma) sous des signes librement peints.

 

En décembre également, du 1 au 4, Art Basel Miami Beach ; et bien sûr, le fameux Turner Prize le 6 décembre 2016 avec ses nommés Michael Dean, Helen Marten, Anthea Hamilton et Josephine Pryde.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/2"][vc_single_image image="1245" img_size="full" onclick="link_image"][vc_column_text]Bernard Gast – Cinq secondes d'heureux souvenir du pinceau (2002), Peinture-sans-Peinture (1, 30 x 1, 30 m) ©Adagp[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width="1/2"][vc_single_image image="1243" img_size="full" onclick="link_image"][vc_column_text]Cy Twombly – Roman Notes (1970), in The complete set of six offset lithographs (86,8 x 70 cm), Printed by Electa Ed. (Venice), published by Neuendorf Verlag (Hamburg). Edition 100. Image courtesy Craig F. Starr, Gallery New York © The estate of Cy Twombly[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]